Seconde Guerre Mondiale
 Soldats allemands emmenant un prisonnier américain
 
 
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Rapport d'évasion du 2Lt William E. Giffhorn (matricule O-747691)
 

Le 2Lt William E. Giffhorn a pris part au bombardement du pont ferroviaire entre Sartrouville et Maisons-Laffitte le 24 juin 1944. Son avion a été abattu  par la flak et s'est écrasé à Arnouville-lès-Mantes (Yvelines). Il n'a pas été capturé par l'armée allemande et a été caché par des français jusqu'à la libération de la région par l'armée américaine le 19 août 1944.

 

Après la guerre, William Giffhorn est resté en contact avec les français qui l'ont caché et il a envoyé cette photo à la famille Paufique: William Giffhorn avec son épouse en juillet 1945, trois mois après leur mariage.
 

Voici la traduction française de l'histoire qu'il a raconté après son retour à Londres le 26 Août 1944:

  William Giffhorn et son épouse en 1945

 

 

 

"Le moteur droit a été touché pendant que nous larguions les bombes. Le moteur gauche a été touché alors que nous étions sur la cible. Après que nous ayons dégagé de la cible, nous avons sauté à 6000 pieds et les parachutes se sont ouverts à 4000 pieds. Pendant que je descendais, j’ai vu le copilote avec des français dans un champ. J’ai atterris dans une clairière dans une zone boisée près d’Epône (Nord Ouest de Paris). J’ai jeté les équipements sous un buisson dans une direction et j’ai couru dans la direction opposée. Je suis resté caché 3 heures dans les buissons. Lorsque les allemands ont interrompu leurs recherches, je me suis approché d’une maison à la lisière des bois. Une femme donnait à manger à ses poulets. Bien que manifestement effrayée, elle m’a entrainé vers les bois où son vieux mari m’a apporté de vieux vêtements civils (très petits) et de la nourriture.

J’ai passé la nuit dans leur porcherie. Là j’ai appris que le copilote avait été remis aux allemands par les français que j’avais vus dans le champ.

Le 25 Juin à 5h00, je suis parti à destination de Caen avec du café, une bouteille de vin et quelques œufs durs. Ils m’ont dit d’éviter Mantes. Alors que je contournais Mantes, j’ai abordé un couple pour leur demander à boire et ils ont accepté de m’aider. L’homme m’a emmené à sa maison à Mantes-Gassicourt pour un dîner à base de lapin. Cet homme est Mr Maurice Caulbaux de Mantes la Ville (S et O). Pendant le repas, nous avons été rejoints par Mme Caulbaux. Après le repas, nous sommes partis à destination de leur maison située à Fontenay car ils avaient fui Mantes à cause des bombardements. Je portais une binette sur mon épaule et nous avons traversé la Seine sur un bac.

Je suis resté là 9 à 10 jours. Le nom de la femme est Germaine. Mr Caulbaux travaillait pour une firme britannique avant la guerre. Mr Caulbaux a essayé de me mettre en contact avec les FFI.

Le 2 juillet, nous avons traversé précipitamment Mantes pendant un raid aérien pour rencontrer les FFI. Des gendarmes à bicyclettes nous ont suivi pendant un mile en dehors de la ville puis ont fait demi-tour. On a m’a emmené au QG des FFI à Arnouville où j’ai rencontré Towning Farr, aviateur de la RCAF* en cavale. Georges Paufigue** était le chef du Maquis et le QG se trouvait dans sa maison. Il est notaire. Une branche de la banque de Paris se trouve aussi dans sa maison. Le 19 Août, les américains ont pris la localité. "

*   Armée de l'air canadienne
** Il s'agit en réalité de Paufique. La famille Paufique faisait partie du réseau libération nord

 

 

 

Le 8 novembre 1944, le journal local le "Courrier de Mantes" faisait allusion aux aventures du 2Lt William E. Giffhorn:

 

Article Courrier de Mantes du 8 novembre 1944

 

La Aid Box de Giffhorn

 

Après la libération, William Giffhorn a offert à Mr Paufique sa aid box ainsi que des cartes en soie:

 

La Aid Box du Lieutenant Giffhorn - © Seconde-Guerre-Mondiale.com
© Seconde-Guerre-Mondiale.com

 

Carte en soie du sud de la France et du nord de l'Espagne

 

Carte en soie du SE de la France, du NW de l'Italie et de la Suisse

Autoroute A13, Aire de repos d'Epône - © Seconde-Guerre-Mondiale.com

C'est ici que se trouvait la fermette de Mme Laprêté et que William Giffhorn a passé sa première nuit caché dans une porcherie. La fermette a été rasée lors de la construction de l'autoroute A13 reliant Paris à la Normandie. © Seconde-Guerre-Mondiale.com

 

 

Sources:

 

Rapport d'évasion: http://media.nara.gov/nw/305270/EE-1170.pdf

 

Informations complémentaires:

 

http://www.b26.com/guestbook/2006.htm#Debra_Garries_1

http://www.francecrashes39-45.net/page_fiche_av.php?id=3425 

 

 
     

 

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